C'est dimanche

C'est dimanche

Je crois

Certes oui

Je suis au troquet

Les mamies

Sont fêtées

Belles pimpantes

Grisonnantes

Adorablement

Vêtues de robes d'antan

Vanille

Et lavande

Réunies

Je pleure

Sur la mienne

Accoudé

Bêtement

A ce zinc

Poisseux

Vidant ma pinte

L'air vainqueur

Tel le pêne de ma porte

En-tete des sondages

De la marine à voile

Deux olibrius

Avinés

Gueulent

Qu'au trot monté

Les femelles

Sont meilleures

Au trot attelé

Les mâles jubilent

Au loin un champ

Maculé

De sang

Une révolution

Maghreb oblige

Un jasmin meurt

Un colonel sanguinaire

Rêve au Che commandante

Moi je songe à toi

C'est mieux

Non

Je me sens moins con.

Comments

[Ophélie Conan]

J'aime l'ambiance de ce poème impressionniste qui rend poétiquement bien l'atmosphère de ce bar, mais aussi les préoccupations actuelles de ses habitués. Je vous embrasse, Papy. Ophélie

[yasmine]

mon cher Poéte vous lire est délicieuse évasion...loin des horreurs humaines..;


les réfugiés sur nos frontiéres sont de plus en plus nombreux nous aidons comme nous pouvons,on collecte des dons on aide les blessés...les images et les appels de détresses qui nous parviennent
de la libye sont terrifiantes des villes entiéres complétement isolées à la merci du monstre !


Merci


yasmine

[evy]

J'ai mis le lien vers ton poème sur mon blog bonne soirée evy

[evy]

super mamie accoudé au zinc tu et en colère 

[lyne]

le poete" pète les plombs" en faisant un amalgame des mamies et de la révolution mais nous lui pardonnons puisque si subtilement exprimé,