si tu n'aimes pas les mots,je suis tes maux .Si tu aimes la philosophie,sache que l'or est né du Néant
Par papyanar
Tu avais jadis, lorsque je t'ai prise,
il y a trois ans,
des timidités, des pudeurs exquises.
Je te les ai désapprises.
Je les regrette à présent.
A présent, tu viens, tu te déshabilles,
tu noues tes cheveux, tu me tends ton corps...
Tu n'étais pas si prompte alors.
Je t'appelais : ma jeune fille.
Tu t'approchais craintivement.
Tu avais peur de la lumière.
Dans nos plus grands embrassements,
je ne t'avais pas tout entière...
Je t'en voulais. J'étais avide,
ce pauvre baiser trop candide,
de le sentir répondre au mien.
Je te disais, tu t'en souviens :
« Vous ne seriez pas si timide
si vous m'aimiez tout à fait bien!... »
Et maintenant je la regrette
cette enfant au front sérieux,
qui pour être un peu plus secrète
mettait son bras nu sur ses yeux.
Paul Geraldy
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