Hommes fous et cruels,
Les fleurs resteront toujours.
Belles et fidèles,
Au chant du beau,
À l'amour du vrai.
Vous crèverez, homme de peu.
Ou de rien, menteurs, au vent
Des mauvais mots, comme des bêtes
Que vous enfanterez, au jugement dernier,
D’un virus puant et mortel
Hommes fous et sots,
Vos morts chanteront enfin.
Notre liberté d'être et d'espérer
Sur les murs des printemps
Que vous écrasez à chaque révolte
Les poètes cracheront leurs maux.
Sur la gueule des va-t-en-guerre
Et des dictats ignobles,
De fous cousus d'or,
Baisant l'atome comme une pute
Effrayée par un Tsar chauve,
Sur vos tombes cousues d'or,
Ils riront des vagues rouges de sang
Coloriant les aurores
En mémoire des Poètes nus.